En vous racontant mon séjour à l’hôpital suite à la naissance de ma petite Perle d’amour, je vais expliquer le titre de mon billet…
La première journée à l’hôpital suite à l’accouchement a été occupée par les visites de nos parents, frères et sœurs. La première nuit quant à elle, s’est très bien déroulée puisqu’elle n’a demandé à boire que rarement. Nous en avons donc profité afin d’être suffisamment reposé pour les prochains jours !
Le lendemain matin de la naissance de notre fille, ils m’ont enlevé la sonde et l’infirmière m’avise que je vais pouvoir me lever lorsque j’aurai envie pour aller à la toilette avec son aide. Je dois donc attendre d’avoir suffisamment envie avant de l’appeler. Nous vaguons à nos occupations avec notre fille en attendant le moment où je pourrais enfin me lever !
Je donne donc à boire à petite Perle dans mon lit d’hôpital. Après quelques minutes au sein, je remarque qu’elle semble s’étouffer avec soit mon lait (colostrum) ou sa bave. Je l’enlève de mon sein afin de l’aider. Je demande en même temps l’aide de mon chum puisque n’ayant pas bougé de mon lit depuis la césarienne, je suis mal positionné pour la soulever à son aise.
Comme mon chum prends notre fille dans ses bras, je remarque qu’elle cherche son souffle, aucun son ou aucune air ne semble passer, et elle est déjà rendu mauve… Je saisi le bouton pour appeler l’infirmière et appuie dessus des dizaines de fois afin d’appeler une infirmière, mais sachant qu’elles peuvent prendre du temps avant de venir je dis en même temps à mon chum d’aller les rejoindre car je pense qu’elles ne viendront jamais assez vite. Tout ça se passe en moins de 30 secondes, mais on aurait dit une éternité pour moi…
Assise dans mon lit, je regarde, super inquiète, mon chum sortir en vitesse de la chambre. À ce moment là, mon instinct de maman me dicte de me lever de mon lit pour aller voir ce qu’il se passe car je n’entends rien, aucun cri ou pleur pour me rassurer, ni personne… Comme je ne me suis pas levé depuis l’opération, je redouble d’effort et utilise mes bras ainsi que toutes mes forces afin de me lever de mon lit.
Une fois debout, je m’appuie sur mon lit et réalise que ce sera difficile de me rendre à la porte puisque je n’ai rien pour m’appuyer afin de m’y rendre. Sans appuie, mes jambes ainsi que mon bas du ventre me font souffrir… Je prends une grande respiration et je m’avance tranquillement mais surement vers la porte pour aller rejoindre mes 2 amours.
À mi-chemin entre mon lit et la porte de la chambre, une infirmière entre dans ma chambre pour me rassurer et me dire que tout est correcte. Elle me dit même de retourner dans mon lit car je crois qu’elle voyait très bien que je n’allais pas très bien en marchant (j’ai même cru que j’allais m’évanouir en me rendant à la porte…).
De retour sur mon lit, j’essaie d’écouter pour entendre un cri, un pleur, mais je n’entends rien. Je respire difficilement car je commence maintenant à vraiment paniquer, ne sachant pas ce qu’il se passe. J’ai très peur de perdre ma petite fille qui vient à peine de naître, même pas 24 heures de vie… Je réalise que la vie est fragile et je prie pour que mon chum et ma fille revienne rapidement dans la chambre afin de la voir respirer normalement.
Après environ 5 minutes qui m’ont paru une éternité, mon Amour revient dans la chambre avec notre petit Perle d’amour qui a retrouvé ses couleurs normales. Je recommence tranquillement à respirer, mais je pleure. Je pleure parce qu’elle est en vie, parce qu’elle est là, parce qu’elle est belle. Mais surtout, je réalise, plus que jamais, combien j’ai peur de perdre ceux que j’aime…
Mon chum me raconte qu’il a croisé rapidement une infirmière en sortant de la chambre et elle a fait une manœuvre pour l’aider à s’étouffer d’elle-même pour qu’elle reprenne son souffle. Voyant que la manœuvre ne fonctionnait pas tout à fait, elle s’est dirigé dans leur salle avec tous les équipements nécessaire pour les bébés naissants, a appelé d’autres infirmières et a demandé à mon chum de l’aider à sortir un tube d’un sac. Ensuite, elle a plogué le tube à une machine qu’elle va entrer dans sa bouche pour l’aider à sortir sa bave et ses « résidus » qui restaient dans ses petits poumons suite à sa naissance.
Dès que notre fille prend son premier souffle, elle reprend vite ses couleurs. Selon mon chum, elle avait eu le temps d’être bleue… Pendant que l’infirmière « nettoyait » ses poumons et aidait notre fille à reprendre tranquillement son souffle, mon chum était partagé entre son désir de rester avec elle puisqu’elle avait besoin de lui, et son désir de venir me rassurer, sachant que j’étais dans la chambre seule, morte d’inquiétude.
Je suis contente qu’il soit resté avec elle puisqu’une infirmière avait eu la gentillesse de venir me rassurer même si je souhaitais plus que tout la voir. Une infirmière nous explique par la suite, calmement que ceci arrivait fréquemment dans les 24 heures suivant la naissance des bébés nés par césarienne dû probablement au vernix et nous rassurait en nous expliquant la manœuvre à faire si ça devait recommencer, même si selon elle, les chances étaient très faible puisqu’ils avaient nettoyer ses poumons.
À partir de ce moment là, toutes les fois où elle s’étouffe, tousse, fait un cri bizarre avec sa bouche ou autre, je panique, je vais la voir, je la prends… Ça me prends quelques minutes avant de pouvoir la laisser dormir seule. Je dois m’assurer qu’elle respire. Je crois que cette réaction est tout à fait normale étant donné ce que nous avons vécu. Toutefois, elle ne nous a pas refait la même chose depuis cette fois à l’hôpital.
Puisque je me suis levé moi-même à ce moment critique là, lorsque j’ai eu envie, l’infirmière n’a pas eu besoin de m’aider outre mesure puisque j’avais déjà forcé mes jambes et mon bas du ventre. Je ne sais pas si c’est à cause de ça que les gens semblent me dire que je me remets très bien de ma césarienne ou si c’est parce que je bouge le plus souvent que je peux.
Cette journée là, nous avons eu de la visite en soirée (puisque dans la semaine, les gens travaillent dans la journée !). Mon fils est venu voir sa sœur avec mes parents. Nous lui avons offert 2 cadeaux de la part de sa sœur ! Il était tellement heureux !! Ce soir là, c’est ma sœur qui est resté à l’hôpital avec moi afin de permettre à mon chum d’aller se coucher à la maison avec mon fils qui s’ennuyait de ses parents ! J’ai adoré pouvoir partager ce moment privilégié avec ma sœur puisqu’à la naissance de petit Ange, puisqu’elle habitait loin, elle n’avait pu le voir que le week-end suivant sa naissance.
La journée suivante, j’ai fait enlever mon pansement et j’ai pris ma douche. Nous n’avons eu aucune visite ce soir là et je me suis reposer le plus possible sachant que je quittais le lendemain matin ! Le retour à la maison s’est très bien déroulé et petit Ange était ravi de revoir enfin sa maman et son papa à la maison. Nous avons donc profité de cette journée de retour afin de jouer avec lui et de commencer tranquillement à faire une routine à 4 !