« Courez, un Irène s’en vient… »

Tel est la phrase qu’un supporteur avait écrit sur un panneau lors de mon premier demi-marathon (21,1km) à Québec!! Difficile de ne pas sourire en y repensant durant la course.

Il faut dire que je me considère chanceuse d’avoir pu courir puisque la veille, les organisateurs du Marathon des Deux-Rives de Québec avaient pris la difficile décision d’annuler la portion marathon de l’évènement et de permettre à ces coureurs de prendre le départ du demi-marathon. Vous devinez qu’Irène a causé bien des maux de têtes!

Malgré Irène, je suis vraiment fière d’avoir couru mon premier demi-marathon à vie en 2h25min, un temps qui dépasse de beaucoup mes attentes étant donné les circonstances dans lesquelles j’ai couru dimanche dernier à Québec.

J’ai eu la chance d’être hébergé chez un couple d’amis à Québec durant la fin de semaine de la course afin de pouvoir prendre le départ avec le chum de mon amie tôt le matin. Toutefois, la longue attente aux toilettes avant le départ m’aura fait manquer le départ de très peu… J’ai entendu le coup d’envoi, assise au petit coin ;-)

Heureusement qu’avec la foule de coureurs, j’ai pu me faufiler et je me suis retrouver par hasard, avant de traverser la ligne de départ, à côté du lapin de 2h15, sans attente. Mon but pour ce premier demi-marathon était de le terminer, point. Je m’autorisais à arrêter si j’en ressentais le besoin car je tenais à écouter mon corps.

La température était idéal, aucun soleil, aucune pluie et un bon vent pour se rafraîchir. En fait, le vent pré-Irène était fort. Au début, dans le dos, il m’a probablement aidé à monter les côtes pour arriver sur le Pont de Québec. Toutefois, après le pont, alors qu’il reste encore 12 km à courir, le vent est plus fort et de face, avec très peu de bâtiment pour le réduire étant donné que nous courions à côté du fleuve.

Au début, tout allait bien. Vraiment bien! Je courais en observant les maisons, le paysage, les coureurs, les supporteurs, la foule, … Je profitais vraiment du moment présent. Lorsque nous avons commencé à traverser le Pont de Québec, je n’arrivais pas à croire que j’y étais, aussi petite, sur cet immense pont! J’ai profité de la descente après le pont pour accélérer sans effort ma cadence.

Je me souviens très bien, après avoir vu l’affiche disant qu’il restait 11 km à courir, avoir levé mes bras, en signe de victoire car j’étais rendu presqu’à la moitié et je n’avais pas arrêté une seule fois de courir encore! À partir de ce moment-là, le vent qui soufflait plus fort devant nous, commençait à me ralentir un peu. Je sentais que chaque pas, était un effort de plus.

Alors que j’arrivais au « stand » des oranges, à environ 7 km de la ligne d’arrivée, j'ai vu mon chum et les enfants qui sont venus m’encourager (photo). J’étais tellement heureuse de les voir que je me suis arrêtée, quelques secondes, le temps de les embrasser et de les remercier avant de repartir, plus légère. C’était comme si j’avais des ailes de papillons qui m’aidaient à courir!

Comme j’approchais la fin, je sentais mes jambes qui devenaient de plus en plus lourdes. À 2 km de la fin, je me parlais mentalement pour m’encourager à terminer la course. « Pain is temporary, pride is forever » À 500 mètres de la ligne d’arrivée, j’ai croisé mon ami (qui a fini en 1h52!) qui est venu courir quelques mètres à mes côtés. J’avais les larmes aux yeux en voyant la banderole de la fin et au même moment j’ai revu mon chum et les enfants!

Cette fois-ci, je n’ai pas arrêté de courir et j’ai traversé la ligne d’arrivée, avec plusieurs encouragements de la foule, en voyant le temps « officiel » de 2h30min. Je n’arrivais pas à croire que j’avais terminé mon premier demi-marathon en courant, avec 1 seul arrêt de quelques secondes, en dedans de 2h30min. J’étais fière, très fière de moi. Mes jambes par contre me réclamaient… une pause! Une pause bien méritée :-D

Cette course, avec son entraînement physique et mental, m’aura apprise plusieurs choses. Par-dessus tout, j’ai compris que nous n’avons qu’une seule vie à vivre et qu’il faut profiter des gens qu’on aime et du moment présent au maximum.

Prochaine course : demi-marathon au Marathon de Montréal le 25 septembre prochain!