Voici
l’histoire (version longue) de la naissance de ma petite dernière, Petite
Étoile, soit celle d’un AVAC que j’ai réussi il y a 1 mois déjà!
Quelques
jours avant le jour J, j’ai commencé à être nerveuse à l’idée de tenter l’AVAC.
Après avoir partagé mes craintes et peurs avec une personne qui a réussi son
AVAC et qui avait une histoire semblable à la mienne, soit un premier accouchement naturel,
une césarienne et ensuite un AVAC, j’ai choisi de faire confiance en la vie.
6h45
AM en me levant pour aller à la salle de bain pour la 10ième fois
durant la nuit, j’ai eu une perte de liquide dans mes culottes. Pensant que
c’était ma vessie, je n’ai pas trop porté attention. Vers 7h30 AM, alors que
mes enfants viennent me réveiller, j’ai encore une perte en me levant. Je suis
mélangé, je ne suis pas certaine que c’est ma vessie. Je décide de prendre une
douche et à la sortie de la douche, un mini déluge… Pas de doute, je perds mes
eaux! Pas beaucoup, mais j’en perds!
Nerveuse
pour l’AVAC et excité à l’idée de voir mon bébé d’ici 24 heures, j’appelle à
l’hôpital pour confirmer que je perds effectivement mes eaux et les aviser de
mon arrivée. Nous quittons vers 8h AM pour aller porter les enfants à la
garderie et ensuite se rendre à l’hôpital.
9h
AM Arrivée à l’hôpital, je me rends à la chambre d’accouchement et l’infirmière
me confirme avec un test que ma poche des eaux est effectivement fissurée et
que je vais accoucher durant la journée. Commence donc les explications par les
infirmières des procédures à suivre pour une tentative d’AVAC.
Ayant
lu le livre d’Hélène Vadeboncoeur sur l’AVAC ou une autre césarienne,
je savais que ces accouchements étaient suivis de très près étant donné le
risque de rupture utérine. J’allais avoir sur mon ventre en permanence les
moniteurs pour le cœur du bébé et pour le suivi des contractions. On m’explique
aussi que si le bébé réagit mal au travail, qu’ils allaient faire une
césarienne, option avec laquelle j’étais déjà à l’aise.
Malgré
que je sois obligé d’avoir les moniteurs, on me permet de choisir d’être soit
dans le lit ou assise sur la chaise berçante. Afin d’aider mon col à ouvrir et
de progresser dans le travail, je choisi la chaise berçante. Avant de m’y
installer, étant donné que j’ai peu de contractions, ils choisissent de me
provoquer à l’aide de l’ocytocine afin d’aider le travail à commencer. À ce
moment-là, je suis à 3 cm, depuis déjà 1 mois! Étant donné que je tentais un
AVAC, la dose de l’ocytocine est ajusté par coup de 5ml plutôt que 10ml comme
ça été le cas à mon premier accouchement avec Petit Ange.
Midi
Je suis toujours à 3 cm et j’ai des contractions souriantes (nom donné par mon
amoureux!) aux 5 minutes environ.
2h
PM Je suis à 4 cm avec contractions souriantes. D’ailleurs, le docteur me
trouve trop souriante aux 4-5 minutes!
4h
PM Je suis maintenant à 5cm et mes contraction sont maintenant « pas »
souriantes, elles commencent à être douloureuses aux 3-4 minutes.
6h
PM Je suis seulement rendu à 5,5cm et mes contractions sont vraiment
douloureuses aux 2-3 minutes. Je tente de me rendre à 7cm comme avec mon fils
avant de demander la l’épidurale, toutefois l’infirmière me convainc de la
prendre tout de suite étant donné qu’elle sent que j’ai très mal et me rassure,
même si je crains ralentir le travail.
6h30
PM L’anesthésiste arrive pour mon « Happydural »! Le temps de
l’installer, il est déjà rendu 7h PM et pour la prochaine demie heure,
l’infirmière doit prendre mes signes vitaux tous les 5 minutes.
L’intensité
de mes contractions diminuent tranquillement pour être presqu’insensible.
Toutefois mes contractions s’espacent tranquillement pour devenir aux 3-4
minutes. Ce que je redoutais semblait maintenant être en train de se produire.
Je suis déçue…
7h30
PM La docteure qui sortait d’une césarienne vient m’examiner et je suis à
environ 6cm seulement. Je commence à être un peu découragé et je commence à
penser que je vais accoucher dans la nuit, probablement épuisé.
7h45
PM Alors que je me plains que j’ai envie d’aller à la toilette car ça pousse
dans mon rectum, la docteure me réexamine et je suis à 8cm! Joie! J’en reviens
pas, 2cm en 15 minutes, pour moi c’est pas possible. On me dit de me
« retenir » étant donné que je ne suis pas complète.
7h55
PM J’ai plus qu’envie d’aller à la toilette et de « chier ». Je suis
incapable de retenir cet envie et ça me fait même mal tellement que ça pousse.
La docteure qui venait de demander à l’infirmière d’aller chercher quelque
chose me réexamine et je suis maintenant complète! Yé! Elle rappelle
l’infirmière pour lui dire qu’on va pousser dans quelques minutes et moi je
regarde mon chum, incrédule… Je capote à l’idée de réaliser que je vais
probablement réussir mon AVAC.
Toutefois,
étant donné que le cœur du bébé décélère pendant sa descente pour sa sortie, la
docteure m’explique qu’elle a fait venir une inhalothérapeute puisque
le bébé pourrait naître bleu et avoir besoin d’aide pour respirer. À ce
moment-là, j’ai paniquée. Je me suis même mise à trembler et j’ai regardé mon
chum car j’avais peur. Je voulais qu’il me rassure, mais tout allait très vite
autour de moi. Comme je tremblais et que ma respiration devenait difficile
tellement j’étais paniquée, on a décidé de me donner de l’oxygène.
8h
PM Je commence à pousser, mais comme je ne veux pas que le bébé sorte bleu ou qu’il
y ait de complications, je me dis que le bébé va sortir au plus vite. À la
première contraction, je pousse 2 fois très très fort. Tellement que la docteure
tiendra déjà la tête avec sa main (observation de mon chum). Quelques minutes
plus tard, à la deuxième contraction, je pousse encore plus fort 2 autres fois
et à 8h04 PM Petite Étoile sort en pleurant et rouge pleine de vie!
J’ai
réussi à accoucher si rapidement (comparativement à 1h30 de poussées pour Petit
Ange) que je n’en reviens pas. Je peux faire le peau à peau avec bébé étant
donné qu’elle n’a pas besoin de l’inhalothérapeute. Heureusement car mon chum
m’a raconté après l’accouchement que lorsqu’elle est arrivé dans la chambre,
elle a eu besoin de compresses d’eau froide et des infirmières s’occupaient
d’elle car elle n’allait pas bien! Ouf!
J’ai
gardé Petite Étoile contre moi longtemps et j’ai même pu lui donner sa première
tétée avant que les infirmières la prennent en charge pour la nettoyer.
C’était
l’histoire de mon AVAC. Je réalise que j’ai très peu pensé aux complications
possibles durant l’accouchement, étant concentré sur l’accouchement lui-même et
visualisant toutes les étapes. Je suis vraiment heureuse d’avoir réussi cet
AVAC et je partage mon histoire afin de donner confiance à celles qui veulent
tenter un AVAC!